Regards Croisés

Ce blog est un espace d'échange pour les 6 photographes (3 mexicains et 3 français) sélectionnés dans le cadre de l’échange culturel et artistique entre la région Bretagne et le Mexique BREIZH-MEX, pour réaliser une résidence de deux mois au cours de l’année 2010, respectivement en Bretagne pour les mexicains et au Mexique pour les français. Les photographes développeront un projet sur le thème de REGARDS CROISES. Ce programme de résidence sera suivi d’une exposition itinérante en France et au Mexique, et de l’édition des travaux du concours.


27 de mayo de 2010

Le langach Brezhoneg Unaniñ le mor da le douar.

Kerlou, Tremeven.
Breizh - France.

La tierra a Bretagne solidifica un encuentro de dos ambientes
que unifican una atmosfera. La tierra fuerte nace con humildad

EL cuerpo logra canalizar toda informacion, corazon y mente se
comunican. Biologicamente el cuerpo se desarrolla, y produce
un autodiseno para ser una caja de resonancia.
El instrumento hace nacer el lenguaje

La lengua del Breton une al mar y a la piedra.

Kerlou, Trevemen.
Breizh - France.


La terre en Bretagne solidifie une rencontre de deux ambiances
qui unifient une atmosphère. La terre forte naît avec humilité.


Le corps réussit à canaliser toute information, un cœur et un
esprit communiquent. Biologiquement le corps se développe,
et produit un autodesign pour devenir une caisse de résonance.
L'instrument fait naître le langage

La langue Bretonne unit la mer à la pierre.



20 de mayo de 2010

Aun no he partido, pero todo es como si ya no estuviera aquí...



El tiempo transcurre como un río.
Las ciudades en México nunca son las mismas. Muchas cosas pasan por la corriente del día y uno debe elegir. 
Por el balcón abierto oigo ríos de autos y sirenas que corren de este a oeste, de norte a sur y viceversa. 
En el barrio que se extiende detrás de mi habitación hay un parque con numerosos árboles, camellones y edificios que parecen precipitarse hacia alguna parte; al fondo de las calles pueden verse cerros a través de la neblina. 
Es posible encontrar en los detalles más pequeños todo lo que un día cotidiano puede ofrecer. 
El tiempo puede ser así de sencillo. Finalmente, todas las cosas se reúnen en una sola y un río las atraviesa.

Luis Carlos Hurtado
20 de mayo, 2:58 am

18 de mayo de 2010

Hola Gringo !

Ce soir je compte exactement 15 jours depuis mon arrivée à Mexico.

Les chaleurs étouffantes de la première semaine ont disparues avec le jet-lag. Le ciel se fait gris dans l’après-midi et annonce ainsi les pluies quotidiennes qui semblent avoir perdu leur surprenante ponctualité. Je me souviens de pluies qui tombaient précisément à 17h00 entrainant le soleil dans le caniveau.

J’ai vécu à Mexico environ 5 ans. Dans le vol Francfort-Mexico j’ai reconnu, 2 rangées devant, une silhouette familière. C’était bien Geronimo, encore 5 ans plus tard. Notre vif abrazo à 30 000 pieds me fût rassurant ; j’y ai de nombreux amis et je connais les manières et les modalités de la ville, ce qui m’aidera forcément à réaliser mes projets.

Malgré cette confiance renforcée après quelques tacos Al Pastor du Ticoncito au sortir de l’avion, la première semaine a été éprouvante. Il s’agissait de se réhabituer au rythme de la ville, à l’altitude, au bruit, au flux continu de voitures, à l’ozone sous les 35 °C sans courant d’air, et puis Moctezuma s’en mêla. La nuit les raids incessants des moustiques se superposaient au marteau-piqueur, celui du coin de la rue. Deux types d’insectes piqueurs perdus dans la nuit. Pour les tromper, sur ma feuille de dessin je décorais les élytres des coléoptères (les Maquechs) que je rêve de trouver à Mérida. Et dans le ciel les raids incessants d’hélicoptères, dans ma nuque, sur le papier comme sur le trottoir et Moctezuma s’en mêle. Entomologiste nocturne j’observais patiemment vers 05H00 du matin ces curieuses adaptations à un écosystème toujours surprenant. Des élytroptères et des moustique-percuteurs.

Et puis les chaleurs étouffantes de la première semaine ont disparues, les moustiques, le marteau-piqueur, et je n’ai pas entendu d’hélicoptère voler la nuit depuis quelques jours. A vélo je parcours les zones proches de mon lieu de résidence, faisant ainsi une sorte de casting de ficus taillés dans les colonias Roma, San Miguel Chapultepec, Condesa, Del Valle ou Cuhautemoc… Je redécouvre un rythme chilango à fleur de peau. J’ai commencé à photographier en fin de semaine dernière avec beaucoup de plaisir, et dois-je l’admettre, de soulagement. Je photographie des gens dans ces arbres taillés et le dispositif demande la cohésion fragile de plusieurs éléments, dans un lieu très précis et dans un court laps de temps qui précède généralement les pluies. La lumière devient homogène éradiquant les ombres très denses qui confondent plus les formes qu’elles ne les révèlent dans l’imbroglio visuel des rues de Mexico. 

Je ne suis pas un photographe de l’instant, du moment ou du souvenir, si j’aime la marche et errer dans la ville, c’est pour y trouver des pistes qui sont autant d’impulsions à la réalisation de photographies qui s’articulent souvent en séries, par projet. Il est très rare que je photographie en dehors de projets précis. Alors pour alimenter ce blog je doute de vous montrer beaucoup de photographies puisque je réserve celles qui occupent désormais mes journées au projet d’exposition de Miradas Cruzadas / Regards Croisés.

Par contre, j’ai décidé d’utiliser la vidéo pour présenter de courtes réalisations mettant en scène certaines idées de la « mexicanité » cachées sous un sombrero, une manière de célébrer le double anniversaire de l’indépendance et de la révolution. Je suis l'acteur güero de la première vidéo que je vous présente dans ce premier post, dans un rôle qui n’est pas de composition comme vous le comprendrez.

Saludos a todos

Erwan Fichou

Amigos Mexicanos, 

Lo siento no tener la capacidad de escribir este primer texto en español sin maltratar su lengua; asi que mil disculpas, y me aplicaré en los post siguientes para presentar las cosas para que todos las entiendan.

Decidí utilizar el medio video para celebrar a mi manera el aniversario de la Independancia como el de la Revolución.
Este primer video se titula "Hola Gringo", y plantea el dispositivo sencillo que siempre utilizaré en varios lugares; un sombrero bajo el cual se esconderán ciertas ideas de una "mexicanitud" que estaré buscando con ustedes Mexicanos.

Saludos

Erwan Fichou