Regards Croisés

Ce blog est un espace d'échange pour les 6 photographes (3 mexicains et 3 français) sélectionnés dans le cadre de l’échange culturel et artistique entre la région Bretagne et le Mexique BREIZH-MEX, pour réaliser une résidence de deux mois au cours de l’année 2010, respectivement en Bretagne pour les mexicains et au Mexique pour les français. Les photographes développeront un projet sur le thème de REGARDS CROISES. Ce programme de résidence sera suivi d’une exposition itinérante en France et au Mexique, et de l’édition des travaux du concours.


4 de septiembre de 2010

Viaje sobre un puño abierto




La gente en Bretaña habla constantemente del tiempo. Al llegar los aguaceros, los días cálidos o las manifestaciones políticas, ellos dicen El tiempo está cambiando. Los climas se suceden una y otra vez en el transcurso de un solo día. Los vientos que vienen del océano y las brisas marinas generan microclimas, lluvia, sol, días templados. Y si hablamos de las mareas, éstas son las más cambiantes, crecen o disminuyen atraídas por la luna y el sol, junto a los acantilados y bahías.

Recorrer la región d’Ille-et-Rance es como desplazarse por un extenso plano colmado de numerosas líneas interiores. Líneas de superficie, líneas que trasladan a otros planos. Desde los tiempos de Napoleón, estas líneas dieron forma a los grandes canales de Bretaña. Son los canales-línea, como las huellas digitales en la palma de una mano. Sí. Bretaña es una mano abierta, cuando no es el puño que imprime la fuerza de la liberación. Esta es la región de los cambios, donde las cosas se transforman, se destruyen y crecen nuevamente. Los oficios se han replanteado, las ciudades destrozadas durante la ocupación alemana han sido reconstruidas. Después de la guerra, Bretaña enfrentará un duro proceso de recuperación y un importante despegue en el desarrollo de la agricultura y la industria. Todo esto, sumado al ímpetu independentista presente a lo largo de los siglos, ha generado una fuerte presencia de la región dentro de Francia.

Sigo el trayecto a pie. A mi lado pasan bicicletas a gran velocidad. Sólo alcanzo a percibir la franja metálica del canal. Camino siguiendo al ardiente sol que estalla frente a mí y parece observarme desde el fondo de una inmensa cúpula abierta. Hay un aroma a centeno que le viene bien a la tarde. La descripción de un viaje es una ecuación intercambiable. Las mareas de la imagen y la escritura se retiran, regresan en un vaivén que articula el tiempo. El recorrido se desplaza entre una posibilidad y otra. Puedo dudar, permanecer entre lo posible y lo imposible, pero siempre será difícil dar forma a lo que pienso cuando las cosas frente a mí son tan extrañas. Eso también es el viaje. Su narración implica a la vida misma. ¿Por qué esperar que las palabras lleguen? Ellas también son lugares. Las palabras son puntos de partida y hay que cavar más hondo, encontrar otros vestigios.

“Un viaje-escritura es una arqueología del paisaje”, dice Claudio Magris. Las marcas del tiempo y de la historia se suspenden en el lugar mismo de su aparición. Detrás de cada línea existen excavaciones anteriores. La gente disfruta del verano en la Rance, toman el sol y navegan. Para mi sorpresa, encuentro una foca que habita en la cala de Mordreuc. La gente se acerca a ella, la observan extrañados. El tiempo está cambiando. Quiero lograr un viaje de la lentitud, detenerme y recorrer el trayecto lo más lento posible, casi como si me detuviera. El viaje es esa pausa y esa quietud. Ahí se encuentra el contratiempo para vivir.



Voyage sur un poing ouvert


Les gens à Bretagne parlent constamment du temps. Quand les averses arrivent, les jours chauds ou les manifestations politiques, ils dissent Le temps en changeant. Les climats se suivirent une et autre fois au cours d’un seule jour. Les vents qui viennent d’océan et les brises marins génèrent microclimats, pluie, soleil, jours tempéré. Et si on parle des marées, elles sont les plus changeantes, grandissent ou diminuent en attirant par la lune et le soleil, à côte des falaises et baies.

Parcourir la région d’Ille-et Rance est comme se déplacer pour un étendue plan plein de nombreuses lignes intérieures. Lignes de superficie, lignes que virent à autre plans. Depuis le temps de Napoléon, ces lignes ont donné forme aux grands canaux de Bretagne. Sont les canal–ligne, comme les empreintes dans la paume de la main. Si, Bretagne est une main ouverte, quand n’est pas le poing qu’imprime la force de la libération. C’est sa la région des changements, où les choses se transforment, se détruisent et grandissent nouvellement. Les métiers se sont replantés, les villes détruisent pendant l’occupation allemande ils ont été reconstruites. Après la guerre, Bretagne affrontera un dur processus de récupération et un important détache dans le développement de l’agriculture et l'industrie. Tout sa, terme à l’énergie indépendantiste présent tout au long de ces siècles, avait généré une forte présence de la région dedans la France.

Continue le trajet à pied. À ma côte passent des vélos à grande vélocité. Seulement j’arrive à voir la frange métallique du canal. Je marche en suivant le ardant soleil qui éclate en face de moi et a l’air de me regarder depuis le fonde d’un immense coupole ouverte. Il y a un arôme à seigle que le va bien à la soirée. La description d’un voyage est une équation interchangeable. Les marées de l’image et l’écriture se retirent, retournent dans un vaiven qu’articule le temps. Le parcours se déplace entre une possibilité et autre. Je peux douter, rester entre le possible et l’impossible, mais toujours sera difficile donner forme à tout sa que je pense quand les choses en face de moi sont très étranges. Sa c’est aussi le voyage. Sa narration implique à la vie même. Pour quoi attendre que les mots arrivent? Elles sont aussi lieux. Les mots sont points de départ et il faut creuser plus profond, trouver autres vestiges.

“Un viaje–escritura es una arqueología del paisaje”, dit Claudio Magris. Les traces du temps et de l´histoire se suspendent dans le lieu même de son apparition. Derrière de chaque ligne il y a des fouilles antérieurs. Les gens profitent de l´été dans la Rance, ils prennent du soleil et naviguent. Pour ma surprise, je trouve un phoque qui habite dans la cala de Mordreuc. Les gens s’approchent à lui, le regardent en étonnant. Le temps en changeant. Je voudrais réussir un voyage de la lenteur, j’essaye m’attarde et parcourir le trajet le plus lentement possible, presque comme si je m’arrête. Le voyage est cette pause et cette quiétude. Là se trouve le contretemps pour vivre.

Luis Carlos Hurtado

4 de septiembre





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